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Qui sont les Abitibiwinnik et comment se sont-ils retrouvés dans la réserve fédérale de Pikogan, ce tout petit territoire situé près de la ville d’Amos? Les réponses à ces questions nous entraînent sur la piste d’une histoire méconnue et passionnante, réservée jusqu’ici à la tradition orale. Les rencontres de l’auteur avec la communauté algonquine de Pikogan se sont déroulées sur une période de plus de cinq ans, au cours de laquelle les aînés ont partagé avec lui leur vie de tous les jours, leur histoire, leurs traditions et leurs souvenirs parfois douloureux. Ce livre nous apprend qu’avant leur rencontre avec les Blancs au milieu du XVIIe siècle, les Abitibiwinnik se déplaçaient au rythme de leurs six saisons, sur un immense territoire parfois inhospitalier. Toutefois, rien n’égalait le plaisir lié aux rencontres estivales à la Pointe-aux-Indiens au lac Abitibi. L’auteur trace un portrait intimiste du mode de vie des habitants de Pikogan qui tourne, comme un cercle, de la naissance à la mort. L’ouvrage met en évidence le rôle prépondérant des aînés et des femmes dans la communauté, l’usage que ces dernières font des plantes comestibles et médicinales et traite de la place très importante qu’occupent les animaux dans leur alimentation, leur imaginaire et leur vie spirituelle. Ce passage de l’oral à l’écrit de leurs traditions et de leur savoir ancestral, les Abitibiwinnik ont voulu le faire d’abord pour leurs descendants, mais aussi pour les Blancs qui vivent près d’eux depuis plusieurs lunes.